Jusqu’au 21 octobre 2017
Galeries Georges-Philippe et Natalie Vallois, 33 & 36 rue de Seine, Paris 6e
Les galeries Georges-Philippe & Natahlie Vallois représentent la succession Niki de Saint Phalle (1930-2002) depuis 2013. Elles lui consacrent une nouvelle exposition, axée sur la période post 1965.
Cette nouvelle exposition fait suite à la rétrospective qu’a consacré le Grand Palais à l’artiste, axée sur la période des Tirs (1961/62).
Au début des 60, Niki de Saint Phalle pointe la violence politique, sociale, et dénonce les clichés conservateurs à l’encontre des femmes : la femme sorcière, la jeune mariée engoncée dans sa robe de cérémonie étouffante, la femme accouchant dans la douleur… L’artiste montre la souffrance des femmes dans leurs rôles ancestraux, à travers des oeuvres sombres et percutantes. Sur une couverture réalisée avec Jean Tinguely et Martial Raysse, elle écrit « … l’érotisme qui agrandit nos phantasmes à des proportions de cauchemar… »
A partir de 1965, la série des Nanas dépasse cette violence et traduit l’émancipation des femmes, incarnées en « formes femmes » girondes et exubérantes. Mais si l’artiste affirme que la femme a enfin un corps libre, elle révèle quelques années après un caractère féminin troublant : le côté mère dévorante. Annoncé par Madame ou Nana verte au sac, dès 1968 et concrétisé par un couple (assimilé à ses parents) où l’homme tient en laisse une araignée dévoreuse.
Le parcours présente une vingtaine d’oeuvres, des Nanas célèbres ou issues de collections privées, encore jamais exposées, à de singulières sculptures-reliefs ou sortes de fresques murales des années 1970. La plupart des oeuvres sont démesurées et jubilatoires. Ne pas manquer au n°33, les archives INA sur une interview de l’artiste, captivante.