Jusqu’au 26 juillet 2010
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/recherche/rechercheRapide.do?search=pavillon+sessions#a1275902872118]
Musée du Louvre, Pavillon des Sessions, entrée directe par la Porte des Lions (jardin du Carrousel ou quai des Tuileries), 75001
Pour célébrer les dix ans du Pavillon des Sessions, qui a déjà accueilli plus de 6 millions de visiteurs en dix ans, Stéphane Martin (Président du musée du quai Branly dont le Pavillon est une antenne) a invité Jean-Pierre Elkabach à retracer l’entrée des arts dits primitifs dans l’histoire muséographique occidentale. L’occasion de (re)découvrir ce formidable écrin architectural qui met en valeur l’évolution du regard occidental sur la sculpture mondiale.
L’éminent journaliste et écrivain Jean-Pierre Elkabach (né en 1937 à Oran) enrichit le parcours de l’exposition par une sélection de récits, d’images d’archives et de séquences filmées qui entrent en résonnance avec les oeuvres exposées.
Mais à l’époque, l’idée de faire entrer l’art non occidental dans un grand musée parisien suscite de nombreuses polémiques.
Pour soutenir sa position, le collectionneur J. Kerchache publie en 1990 le manifeste « Les Chefs d’oeuvre du monde entier naissent libres et égaux ». Il rassemble 300 signatures de personnalités artistiques, culturelles et intellectuelles.
Comme le rappelle la deuxième section de la rétrospective, organisée par J.-P. Elkabach.
En 1994, Jacques Chirac offre à J. Kerchache l’opportunité de tâter cette fois-ci le pouls de l’opinion en présentant une exposition au Petit Palais, « L’Art des sculpteurs Taïno, chefs-d’oeuvre des Grandes Antilles précolombiennes ».
Pour ceux qui n’ont pas encore découvert le musée du quai Branly et qui voudraient avoir un aperçu de ce que sont les arts premiers de quatre continents « exotiques », cette rétrospective est l’occasion idéale de se jeter à l’eau! On regrettera simplement que les cartels des oeuvres, apposés sur les murs et non en lien direct avec les objets, ne facilitent pas leur mise en contexte.