Jusqu’au 5 juin 2011
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BnF Richelieu, 5 rue Vivienne 75002
L’Egypte, un thème d’actualité qui coïncide (opportunément ?) avec l’ouverture de l’exposition à la BnF Richelieu « Visions d’Egypte: Emile Prisse d’Avennes ». Evidément, l’Egypte présentée n’est pas celle que le public contemporain a pu découvrir sur ses écrans de télévision/d’ordinateur mais celle de l’Antiquité. Plus précisément, celle perçue par l’égyptologue autodidacte Emile Prisse d’Avennes (1807-1879). Une découverte passionnante qui relaie la fascination que ce pays continue de susciter encore aujourd’hui.
Juste avant de rentrer de sa seconde mission en Egypte, Emile Prisse écrit le 16 janvier 1860, à son ami Félix Caignart de Saulcy: « J’ai parcouru l’Egypte avec l’ouvrage de la commission, celui de Gau & celui de Lepsius: toutes les planches que j’ai été à même de vérifier sont fautives, et ne donnent pas une idée complète de la beauté de l’art égyptien. Je reviens avec des calques soignés des plus belles peintures – des estampages de bas-reliefs – des coupes, des élévations soigneusement cotées et la plupart inédite grâce aux nouvelles fouilles du Vice-roi – enfin des photographies de tout ce qui était photographiable. Ce que j’ai fait avec les faibles ressources qui m’étaient accordées est immense. […] Sans vantardise, j’ai recueilli de quoi faire le plus bel ouvrage qui ait encore été publié sur l’Egypte. »
Peindre, dessiner, estamper, photographier, tels sont les thèmes à travers lesquels nous découvrons l’oeuvre précieuse de Prisse d’Avennes. Dont les paroles traduisent une pensée pertinente et humaniste: « L’archéologie n’est pas seulement l’étude des monuments considérés en eux-mêmes, c’est aussi l’étude de tous les faits qui peuvent faire connaître la civilisation intime d’un peuple de manière à assigner à ce peuple la place qu’il doit occuper dans l’histoire du genre humain. »