Le Salon du dessin contemporain
27-30 mars 2025
Carreau du Temple, 4 rue Eugène Spuller, Paris 3e
La 18e édition de Drawing Now Paris expose 71 galeries au Carreau du Temple qui interrogent la contemporanéité du dessin. Du crayon graphite au stylo bille, de l’aquarelle à la tapisserie, ce Salon brouille ou plutôt ouvre les frontières de ce médium universel vers de nouveaux horizons.

La diversité des techniques et des médias prime dans cette édition particulièrement rafraîchissante.
La première oeuvre qui m’a interpellée est la série Les arbres de Varengille (2024) de Raphaëlle Peria, représentée par la galerie Papillon (Paris). L’artiste dessine sur ses photographies avec des instruments de gravure, avant d’en décoller des petits morceaux pour lui donner la forme voulue, ici des arbres.

En face, la galerie Templon (Paris, Bruxelles, New York) expose des lithographies sur toile d’Abdelkader Benchamma, dans lesquelles l’encre forme des tourbillons qui semblent happer l’observateur.

La galerie B (Paris) présente l’oeuvre de Morgane Ely, lauréate du Prix Villa Noailles (2023) représentant des femmes japonaises floutées et des linogravures d’Arnaud Rochard, qui forment des paysages exotiques entre réalisme et abstraction.

La galerie Eric Dupont (Paris) fait un focus sur Roméo Mivekannin, artiste qui avait été nominé au 14e Prix de Drawing Now. Des visages de femmes africaines se détachent de manière sous-jacente de la toile avec une grande finesse.

La galerie Wide (Genève) met l’accent sur des encres de Fabien Mérelle, dans lesquelles un jeune homme se love au creux d’une feuille de figuier ou se recroqueville entre les branches d’un arbre dénudé.

Dilecta (Paris) présente des photographies de paysages mi-fantasmés mi-réels de Nicolas Dhervillers.

Gros coup de coeur pour les encres d’Odonchimeg Davaadorj, artiste d’origine mongole représentée par la galerie Backslash (Paris), composées de portraits aux têtes humaines sur des corps végétalisés ou animaliers.

Je terminerai par la galerie Richard Saltoun (Londres) avec Bertina Lopes et sa mariée nue, comme perdue au milieu des champs, et Juliana Seraphim qui réalise des aquarelles de fleurs et de papillons très délicates.