Jusqu’au 16 septembre 2012
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Musée du Montparnasse, 21 avenue du Maine, Paris XV
Jean-Gabriel Domergue (1889-1962) a idéalisé la femme fine, chic, parisienne. Le musée du Montparnasse présente une sélection d’oeuvres du dandy qui a fréquenté le gratin parisien et cannois. Un Stéphane Bern avant l’heure, artiste en sus.
C’est que Jean-Gabriel Domergue ne représente pas « la Parisienne » stricto sensu. L’artiste, qui s’affirme comme le créateur de la « pin-up », satisfait simplement le désir de ces femmes qui « ne trouvent leur portrait ressemblant que lorsqu’il ressemble à ce qu’elles voudraient être ».
Puis il les dessine félines, dans leurs plus simples attributs, aux mensurations réinventées. Après-guerre, le décor évoque les scènes de course, les bals, les cabarets où les rich and beautiful se montrent, à la fois « acteurs et spectateurs de leur propre reflet », commente Philippe Ancelin, commissaire de l’exposition.
L’artiste participe activement à la vie mondaine autant à Paris qu’à Cannes, dans sa villa Fiesole, où il organise de somptueuses réceptions. Il se trouve lui-même caricaturé dans les revues du début du XXe siècle. Par Sem par exemple qui l’assimile à un poulet déplumé paré de ses attributs de peintre (palette et pinceaux).
Peintre, Domergue est également affichiste – il réalise la première affiche du Festival de Cannes (1939). Il travaille pour les Galeries Lafayette ou encore le parfumeur Rigaud.
Il inaugure le Salon de La Mode par les artistes en 1920 et crée les vendredis de la mode au Grand Palais. Son influence dans le milieu est non négligeable. Ralph Lauren le cite comme source d’inspiration.
Elu en 1950 à l’Académie des Beaux-Arts, il est désigné cinq ans plus tard pour prendre la direction du musée Jacquemart-André. En 1956, il dirige l’abbaye de Chaalis (Oise).
Une carrière et une oeuvre singulières qui, de manière paradoxale, engendrent un archétype : celui de la Parisienne des Années Folles, dont le mythe de l’élégance et de la coquinerie, perdure aujourd’hui.