Jusqu’au 30 novembre 2008
Institut Néerlandais, 121, rue de Lille 75007, 6€
Jusqu’au 12 janvier 2009
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Musee-MUSEE-DU-LOUVRE–tarif-journee–MULO1.htm]
Musée du Louvre, Aile Sully, 2e étage, salles 20 à 23, 75001, 9€ (6€ en nocturne le mercredi et vendredi)
XVIe siècle – l’âge d’or du dessin néerlandais. Un art souvent sous-estimé, qui était tombé dans un profond oubli depuis 1900! Aujourd’hui, les amateurs d’arts graphiques redonnent leurs lettres de noblesse aux dessins néerlandais, très bien représentés en Italie (musée des Offices à Florence) et à Budapest (musée des Beaux-Arts de Budapest). Mais encore peu connus en France.
DESSINS NORDIQUES A L’INSTITUT NEERLANDAIS…
Quatre-vingt dix feuilles parmi les 900 dessins nordiques du musée des Offices de Florence – surtout réputé pour sa représentation des écoles italiennes – sont actuellement exposées à l’Institut Néerlandais.
…ET AU MUSEE DU LOUVRE
Après la redécouverte des dessins espagnols, le musée du Louvre s’intéresse cet automne aux dessins néerlandais du XVIe siècle.
Soixante-dix feuilles du musée des Beaux-Arts de Budapest sont aujourd’hui présentées à Paris. La collection a été formée par les princes Esterhazy, en particulier Nicolas Esterhazy au début du XIXe siècle. L’autre partie du fonds de dessins provient du legs à l’Etat de la collection du peintre hongrois d’origine belge, Istvan Delhes (1901).
Compositions bibliques, mythologiques, allégories, scènes de genre complètent ce panorama de l’art néerlandais du XVIe siècle, traversé à la fois par le romanisme, le maniérisme et la naissance du réalisme (à l’aube du XVIIe siècle).
Mais la Réforme (schisme de Martin Luther à partir de 1517) et les guerres de religion qui s’ensuivent bouleversent l’unité du pays. En 1568, les provinces se soulèvent contre Charles Quint. Elles déclenchent une guerre d’indépendance qui dure quatre-vingt ans et se conclut par la division de la région entre les Pays-Bas septentrionaux, calvinistes, indépendants – ils créent la république des Provinces Unies -, et les Pays-Bas méridionaux, catholiques, restant attachés à l’Espagne. Ce qui provoque le déclin des villes du sud comme Gand, Bruges, Anvers, au profit de celles du nord telles Haarlem, Amsterdam et Leyde.
Les commanditaires se faisant rares, nombre d’artistes émigrent en Italie. Ils y apprennent à dessiner l’anatomie du corps d’après un modèle vivant – pratique qui n’existait pas aux Pays-Bas -, et à réaliser des copie de sculptures antiques. A l’instar des pointures locales Raphaël et Michel-Ange.
D’autres artistes gagnent l’Autriche, l’Allemagne et Prague, où l’empereur Rodolphe II est ravi de les accueillir.
La majorité des artistes néerlandais ne regagneront jamais les Pays-Bas méridionaux; ils resteront en Italie ou s’installeront dans les provinces septentrionales indépendantes.
Deux expositions pointues qui permettent d’appréhender la subtilité des oeuvres et la maîtrise des artistes néerlandais quant à cet art difficile.