Jusqu’au 13 décembre 2007
Musée des arts asiatiques Guimet, 6 place de Iéna 75116, 01 56 52 53 00, 6,50€
Dans le nouvel espace architectural du musée Guimet, tout emprunt de lumière et de courbes design pensées par Henri et Bruno Gaudin, une exposition parcours permet au visiteur de découvrir les dernières acquisitions du musée, fondé par Emile Guimet en 1889. Ainsi qu’une nouvelle galerie textiles, provenant de toute l’Asie, grâce aux dons de la grande dame, Krishnâ Riboud.
5940 numéros d’inventaire ont été ajoutés entre 1996 et 2006, couvrant l’ensemble des sections géographiques et historiques proposées par le musée. Un enrichissement quantitatif et qualitatif des collections permanentes, parmi lesquelles 200 objets ont été sélectionnés et mis en exergue par un cartel spécifique.
Les pièces maîtresses de l’exposition tournent autour d’un bodhisattva de plus de deux mètres de haut datant de la Chine du VIe sièce, une paire de paravents japonais du peintre Ogata Kôrin (1658-1716), deux chandeliers d’autel datés de 1579 de Hanoi, des archives photographiques d’Emile Gsell (1838-79) sur les temples d’Angkor, et un pendentif en forme d’oiseau datant (probablement) de l’Inde moghole (XVIIe siècle)…pour citer quelques-uns des trésors dont regorge ce musée si raffiné.
Le parcours s’effectue de manière rotatif grâce à un système de vase communicant qui permet de passer d’une pièce à l’autre, sans revenir sur ses pas, tout en faisant le tour des étages supérieurs dédiés à l’art du Japon, de la Corée, de la Chine, du Tibet et du Népal. Au rez-de-chaussée sont présentées les oeuvres d’Inde et d’Asie du sud-est (Vietnam, Cambodge, Thaïlande). Ce cheminement permet d’apprécier l’influence des cultures les unes sur les autres en Asie méridonale, reliées un temps à la culture indienne, via le bouddhisme. Dans le même temps, on peut remarquer les subtiles différences de représentations du Buddha, en fonction des traits physionomiques spécifiques à chaque pays. Ainsi un bodhisattva indien aura les yeux remontés vers le haut tandis qu’un cambogien aura le nez écrasé.
Alors, ouvrez grands vos yeux et profitez de cette exposition pour redécouvrir l’un des plus beaux musées parisiens!