De Donatello à Michel-Ange – Sculptures italiennes de la Renaissance
Du 19 mai au 21 juin 2021
Musée du Louvre, Hall Napoléon, Paris 1er
#ExpoCorpsEtAme
Le musée du Louvre présente des chefs-d’oeuvre de l’apogée de la Renaissance italienne, de la seconde moitié du XVe au début du XVIe siècle. Soit 140 sculptures d’une beauté classique fascinante.
« Le Corps et l’Âme » fait suite à l’exposition « Le Printemps de la Renaissance » présentée en 2013 au musée du Louvre et au Palazzo Strozzi à Florence, consacrée aux prémices de l’art de la Renaissance à Florence dans la première moitié du Quattrocento.
Ici, la période s’étend de 1450 à 1520 et présente les différents styles artistiques qui se développent à partir de Florence pour gagner l’ensemble des duchés italiens (le pays ne sera unifié qu’en 1848). Chaque centre urbain, de Bologne à Rome, en passant par Padoue, Venise, Sienne, Mantoue, Milan et Pavie, exploitent l’héritage florentin de Donatello tout en insérant des traditions locales.
Ce qui fait naître une grande variété de langages artistiques avec cependant quelques points communs : l’intérêt pour l’art antique dans l’expression de la grâce et de la fureur (pôles contraires des sentiments identifiés par l’historien Aby Warburg comme étant les origines de la Renaissance), l’expression du pathos dans les oeuvres religieuses et profanes et l’apparition d’un nouveau style. Qui trouvera son apogée dans le classicisme romain avec Michel-Ange, dans sa recherche de l’idéal de beauté et du dépassement de la nature.
Le parcours expose des artistes aussi célèbres que Donatello (1386-1466) et Michel-Ange, ou moins connus comme Andrea del Verrocchio ou Antonio Lombardo.
« Tous ces artistes cherchent à exprimer tant la force physique, les tensions et mouvements du corps, que les multiples sentiments de l’âme », commente Marc Bormand (conservateur au département des sculptures, musée du Louvre), un des trois commissaires de l’exposition.
Les sculptures semblent étonnamment vivantes et contredisent le préjugé selon lequel le marbre serait froid ! L’exposition permet d’en apprécier ses différentes veines, comme dans le bois. La polychromie des terres cuites n’est pas en reste. La grâce des postures, le drapé des vêtements ou les cheveux volant au vent permettent d’incarner idéalement le mouvement, essence de la vie. Les oeuvres sculptées sont mises en relation avec des peintures et des estampes, dans une scénographie particulièrement lumineuse. Une grande exposition.