Chefs-d’oeuvre de la collection Torlonia

Jusqu’au 11 novembre 2024

Musée du Louvre (aile Denon, salles 408 à 414), Paris 1er

Les appartements restaurés d’Anne d’Autriche au musée du Louvre accueillent une sélection de marbres antiques ayant appartenu aux princes Torlonia, qui ont réuni à ce jour la plus grande collection privée de sculpture antique romaine.

Le parcours met en lumière la splendeur des sculptures tout en dessinant en filigrane l’origine des musées et la fascination des élites occidentales pour l’Antique.

Alessandro Torlonia ouvre le Museo Torlonia dans les années 1870. Célèbre en son temps – sa renommée rivalisait avec les musées publics du Vatican, du Capitole et du Louvre -, il tombe dans l’oubli lorsqu’il ferme ses portes au milieu du XIXe siècle.

Depuis 2020, une série d’expositions à travers l’Europe (Rome, Milan, et aujourd’hui Paris) tendent à faire redécouvrir cette collection de premier ordre. Au Louvre, les sculptures sont érigées au sein des Appartements d’été d’Anne d’Autriche, superbement restaurés.


Vue de l’exposition © Fondazione Torlonia – Photo Agostino Osio

Le parcours révèle des oeuvres éclectiques : portraits, copies d’originaux grecs, statues classiques, figures allégoriques. Elles attestent du goût aristocratique pour les antiques et celui de l’essor de l’archéologie. Les sculptures romaines – dont le marbre est issu du sol-même de Rome et de ses environs – sont mises en regard de sculptures du Louvre, qui partagent la même provenance (marbres de la villa d’Hérode Atticus sur la via Appia).


Vue de l’exposition © Fondazione Torlonia – Photo Agostino Osio

Les oeuvres rivalisent de dextérité entre l’expressivité des traits du visage – y compris les rides pour marquer un hommage aux ancêtres -, le mouvement des corps, le volume des drapés. Le groupe de la nymphe et du satyre dit de « l’invitation à la danse », une grande vasque (Tazza Albani) en brèche verte égyptienne – pierre rare des carrières du Ouadi Hammamat -, et une allégorie du Nil (Nil Barbberini) rivalisent de beauté dans cet écrin particulièrement lumineux.


Vue de l’exposition © Fondazione Torlonia – Photo Agostino Osio
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