Jusqu’au 28 janvier 2013
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Musee-MUSEE-DU-LOUVRE–TARIF-JOURN-E–LOUV1.htm]
Musée du Louvre, Aile Richelieu, Entrée par la pyramide
La plus orientale des îles méditerranéennes, Chypre a été le carrefour stratégique pour la conquête de la Terre Sainte. A la croisée des influences occidentales et orientales, elle a développé un art particulier, incarné, entre autres, par de magnifiques icônes, que nous propose de découvrir le musée du Louvre.
Depuis le IVe siècle, premier siècle byzantin qui s’accompagne de l’avènement de la religion chrétienne dans tout l’Empire romain – Chypre en est une province orientale -, l’île, prospère grâce au bois et au cuivre (kypros en grec, qui lui a donné son nom), construit d’immenses basiliques. Une centaine en est construite entre le IVe et le VIe siècle. Elles sont évoquées dans l’exposition à travers des fragments architecturaux et des éléments de mobilier liturgique (chapiteaux de Paphos et de Limassol, lampes de bronze, pièces d’autels, etc.). Les décors monumentaux sont représentés par des médaillons de mosaïque dont celui de l’église de Kanakaria de Lythrankomi à l’image de saint Matthieu.
Au VIIe siècle, Arabes et Byzantins cohabitent à Chypre, les uns payant leurs impôts aux Grecs, les autres aux califes. Des lampes de terre cuite arabes, des sceaux et un fragment de colonnette à inscription arabe témoignent de cette période mixte. Un évangile du IXe siècle (BnF) prouve toutefois que l’Eglise orthodoxe chypriote conserve des liens étroits avec Constantinople.
En 1467, Catherine Cornaro, fille de patriciens de Venise, épouse le roi Jacques II dont elle hérite la couronne de Chypre. On lui impose de la céder au Doge de Venise en 1489. L’île commence alors à s’ouvrir à l’art de la Renaissance. La peinture d’icônes hésite entre innovation à l’italienne et tradition orthodoxe.
En 1571, Chypre tombe aux mains des Turcs. Venise doit abandonner Chypre. Les hanaps [vases médiévaux] d’argent du trésor de Nicosie sont enfouis. Ils sont aujourd’hui partagés entre le musée Leventis et le British Museum. Ils clôturent cette exposition qui expose ces ultimes témoins de la splendeur des siècles révolus.