Site icon Artscape

Autour du Chat Noir

Arts et plaisirs à Montmartre, 1880-1910

Jusqu’au 13 janvier 2013 – Prolongation jusqu’au 2 juin 2013

Musée de Montmartre, 12 rue Cortot, Paris XVIII

 

Si la fin du XIXe rime avec « fin de siècle » dans son sens décadent, le XXe siècle jouit du qualificatif de »Belle Époque », en raison de l’optimisme et de l’enthousiasme ambiant. L’histoire du cabaret Le Chat Noir en est un bel exemple.

A la fin de 1881, le groupe d’écrivains les Hydropathes, entraînés par le poète Emile Goudeau, s’installent à Montmartre. Ils font du Chat Noir, récemment ouvert par Rodolphe Salis, leur quartier général. Montmartre devient alors le principal théâtre des activités modernistes. Aux dépens du Quartier latin.

Présenté comme un « cabaret de style Louis XIII fondé par un fumiste », le premier Chat Noir ouvre ses portes en novembre 1881, au 84, boulevard Rochechouart (Paris XVIII). Le lieu est relativement petit. Il se compose de deux pièces étroites en enfilade, qui peuvent à peine contenir une trentaine de personnes. La salle du fond, peu engageante et mal éclairée, attire peu de clients. Salis résout ingénieusement le problème en baptisant cette pièce sombre « l’Institut », en référence à l’Académie française (Rive gauche). Il la réserve aux artistes, aux écrivains et aux musiciens habitués de l’établissement.

Le Chat Noir et son journal deviennent dès lors une réussite, tant populaire que financière. En juin 1885, Salis peut transférer son cabaret dans un beau bâtiment de trois étages, élégamment meublé, de la rue Victor-­‐Massé (anciennement rue Laval). A l’entrée du second Chat noir se trouve une pancarte jaune et noire qui exhorte le passant à être « moderne ! » .
Le premier Chat Noir est repris par le chansonnier Aristide Bruant et rebaptisé Le Mirliton.

La dernière salle de l’exposition présente des artistes qui ont attiré les personnalités et le public de masse dans les salles de danse de Montmartre comme le mythique Moulin Rouge.

La réputation de Montmartre se concrétise ainsi dans les années 1900. Les 200 œuvres présentées ici confirment la prédiction de Rodolphe Salis, selon laquelle « tout le monde finirait par venir à Montmartre ».

Cette exposition est l’occasion idéale de découvrir le Musée de Montmartre récemment restauré. De Toulouse Lautrec à Vuillard en passant par les Nabis et les Symbolistes, vous découvrirez également une reconstitution du théâtre d’ombres et écouterez des accompagnements musicaux de A. Bruant et Yvette Guilbert. Une exposition guillerette pour vous mettre sur les bons rails de la rentrée!

Quitter la version mobile