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César

La rétrospective

Jusqu’au 26 mars 2018

[fnac:http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Musee-Exposition-BILLET-MUSEE-EXPOSITIONS-CGPOM.htm]

Catalogue de l’exposition : 

Dix ans après l’exposition de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, le Centre Pompidou consacre à César Baldaccini (1921-1998) dit César « La rétrospective ». Sculpteur emblématique de la deuxième moitié du XXe siècle, César est un des seuls artistes dont tout amateur pourrait reconnaître spontanément ses oeuvres. A commencer par son trophée en bronze qui a donné son nom à la cérémonie du cinéma français !

Né dans une famille modeste à Marseille, César étudie aux Beaux-Arts de Marseille puis à l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris en 1943.

A partir de 1947, l’artiste se détache de l’enseignement académique. Il travaille le plâtre, le fer et est initié à la soudure à l’arc. Il réalise ses premiers Fers soudés à partir de matériaux de récupération – par manque de moyens – dans les décharges de ferraille.

Dès 1955, son Esturgeon (1954) entre dans les collections du musée national d’art moderne. Un an après il participe à la Biennale de Venise.
En 1960, il rejoint le groupe des Nouveaux Réalistes, fondé par Pierre Restany, aux côtés d’Arman, Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle et Gérard Dechamps.

Le parcours, dont la scénographie a pris le parti pris de faire dialoguer les oeuvres avec la ville en érigeant peu de cimaises pour créer des lignes de fuite, présente une dizaine de sections en fonction des grands « chantiers » de l’artiste dont les Fers soudés, les Compressions – assemblage de tôles ou divers objets écrasés par une presse hydraulique -, les Empreintes humaines – agrandissements de son pouce ou d’un sein -, expansions réalisées à partir de mousse de polyuréthane, et les Enveloppages (néologisme inventé par l’artiste) – oeuvres peu connues constituées d’objets chinés dans les brocantes, enveloppés dans du Plexiglas -.

Chaque geste de l’artiste ou « chantier » peut être entrepris de manière parallèle d’où le choix d’un parcours thématique et non chronologique. César revient sur ses créations en en modifiant les procédés techniques : « De ‘brutes » les Compressions deviennent ‘dirigées’ ; les Expansions, à l’origine éphémères deviennent pérennes. César, guidé par la seule logique du matériau, a réalisé une oeuvre emblématique de la modernité », commente Bernard Blistène (directeur du musée national d’art moderne), commissaire de l’exposition.

La scénographie offre de grands espaces lumineux qui permettent de souligner la cohérence de l’oeuvre de César, qui disait « recommencer n’est pas refaire ». Ses oeuvres les plus connues côtoient des oeuvres originales comme Ginette et des plâtres qui rendent hommage à Picasso notamment (Le Centaure), dont l’artiste reconnaissait plus le génie du sculpteur que du peintre.

Une rétrospective édifiante qui veut tordre le cou au préjugé selon lequel l’artiste était un inculte et un non-intellectuel. « Si l’artiste parlait peu, confie le commissaire, ses mots étaient précis et percutants ». A l’image de son oeuvre.

 

 

 

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