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Carte blanche à Wang Keping

Jusqu’au 6 mars 2023

#CarteBlancheWangKeping

Musée national des arts asiatiques – Guimet, 6 place d’Iéna, Paris 16e

Wang Keping, artiste chinois internationalement reconnu, investit l’espace de la rotonde du musée Guimet et le premier étage (salle d’archéologie chinoise) avec des sculptures intemporelles.

Wang Keping et la série des Acajous, 2022 © Courtesy de l’artiste et de la Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

L’artiste (né en 1949 près de Pékin, installé en France depuis 1984) s’inspire de la nature pour créer des formes qui évoquent essentiellement le corps des femmes, l’enlacement des couples, les oiseaux. Il se confronte au bois pour en tirer des formes rondes, sensuelles, aux lignes épurées tout en étant expressives.

Oiseau, 2011, bronze © Courtesy de l’artiste et de la Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

Selon l’artiste, « Les arbres sont comme des corps humains, avec des parties dures comme les os, des parties tendres comme la chair, parfois résistantes, parfois fragiles. Je ne peux aller contre elles. »

Pour cette carte blanche, il expose des sculptures de taille humaine, taillées dans un bois qui ne lui était pas destiné. Suite au confinement, ce bois d’acajou, noble, exotique, allait être perdu. Il l’a pris pour un « cadeau du ciel » et s’est mis à la tâche. Peu habitué à ce bois originaire d’Afrique de l’Ouest – il ne travaille habituellement que des essences locales -, il a du revoir sa manière de travailler.

Wang Keping dans son atelier, 2020 © Courtesy de l’artiste et de la Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

« Pour la première fois, les blocs de bois arrivent à son atelier déjà secs, débités, écorcés, de forme plate et trapézoïdale, alors qu’il a l’habitude de sculpter le bois à partir de ses formes naturelles », précise Aline Wang (manager du studio Keping), co-commissaire de l’exposition.

Couple, Série des Acajous, 2020. Bois d’acajou © Courtesy de l’artiste et de la Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

Instruit en calligraphie, W. Keping ouvre un nouveau dialogue entre le volume et la ligne, le vide et le plein. « Une fois calcinée et patinée par le noir du charbon, la matière rose pâle brute dévoile des rouges sombres et sublime le veinage du bois. Le polissage final permet à l’œuvre de capter la lumière, comme si le bois devenait jade ou bronze », commente Claire Bettinelli (chargée de production des expositions et des collections contemporaines), co-commissaire de l’exposition.

Femme Han, 2021. Bois de cyprès © Courtesy de l’artiste et de la Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

Entre intemporalité, universalité et naturalité, les oeuvres de Wang Keping font preuve d’une grande sensibilité.

SAISON AFGHANE

Bodhisattva, Afghanistan, monastère de Fondukistan, fin du 7e siècle © MNAAG, Paris (Dist. RMN-Grand Palais) – Photo Thierry Ollivier

Lors de votre visite au musée Guimet, ne manquez pas la sublime exposition autour de l’Afghanistan (jusqu’au 6 février 2023) : créations textiles des femmes afghanes et surtout découverte du patrimoine archéologique menacé d’un pays de nouveau sous l’emprise des talibans. Nombreux buddhas, détails architecturaux, photos d’archives de la délégation française d’archéologie afghane raviront votre visite.

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