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Taith (voyage) i’r (au) Cymru (Pays de Galles)!

Quatre jours dans le sud ouest du Pays de Galles: Cardiff – Swansea & Gower Peninsula – Llantwit Major & Ogmore

Cette semaine, petit break pour vous relater notre périple au Pays de Galles où ma régie publicitaire Blogrider a proposé de m’envoyer. L’occasion de faire une cure de sevrage de l’actualité parisienne! Tout en découvrant une région aux confins de l’Europe de l’ouest qui a su garder une forte autonomie culturelle.


J’ai regroupé les étapes en quatre parties. Pour chacune d’elle, un billet sera publié au cours de la semaine : Cardiff (I), Swansea (II), the Mumbles & Rhossili Cliffs (III), Llantwit Major et Ogmore (IV).

CARDIFF

Après une arrivée au « International Cardiff Airport » – en fait, un aéroport constitué d’un hangar à peine plus grand que celui de Beauvais -, nous prenons une navette qui nous conduit gratuitement au milieu de la campagne galloise ! Une voie ferrée traversée à pied plus tard et nous voilà, perplexes, sur un quai face à un champs ! Pas de distributeur pour acheter nos billets. « Si un contrôleur arrive on passera pour des Français qui, naturellement, ne comprennent pas l’anglais » ! Après une dizaine de minutes d’impatience – nous avons encore le rythme parisien dans les jambes et, décalage horaire oblige (une petite heure mais ça joue quand même !), l’estomac dans les talons -, le train pour Cardiff arrive. Nous nous installons l’oreille aux aguets. En moins d’une minute, un contrôleur pointe son nez ! Pas le temps de jouer la comédie, il nous demande grand sourire où nous voulons aller et nous imprime un billet sur sa machine portable. C’est qu’en Angleterre – pardon au Pays de Galles, gare à la gaffe ! -, les billets de train ou de bus s’achètent souvent à bord.


Au bout de 40 minutes, nous arrivons à destination. Nous attaquons derechef par la visite du National Museum of Cardiff (Amgueddfa Cymru), notre premier arrêt culturel.
J’ai eu la surprise de découvrir un musée qui ne présente pas seulement de l’art mais aussi des sciences de la terre !

Le rez-de-chaussée explique les origines du Pays de Galles, son évolution géologique et une dernière galerie s’intéresse à l’histoire naturelle de la région.
Le premier étage, en revanche, est plus artistique (ouf, je me retrouve en terrain connu) avec une salle consacrée aux Impressionnistes français. Quelle fierté, « nos » artistes exportés jusqu’ici ! N’oublions pas que l’époque n’était pas encore à l’ère de la globalisation. Les sœurs Gwendoline (1812-1951) et Margaret (1884-1963) Davies ont été les premières Britanniques à acheter de l’art français. Les plus grands noms artistiques sont représentés, Réalistes, école de Barbizon aux (Post-)Impressionnistes : Millet, Corot, Sisley – le seul Impressionniste à s’être inspiré du paysage gallois -, Monet, Cézanne, Pissaro, Van Gogh, etc.. La salle comprend même deux statues de Rodin (Le Baiser; La Terre et la Lune).
Face à la salle des Impressionnistes, une galerie est consacrée à une exposition internationale d’art contemporain (jusqu’au 8 juin 2008, Artes Mundi 3 ; à partir du 21 juin 2008, the Wildlife Photographer of the Year).
Plus loin, le visiteur peut admirer des céramiques, de la porcelaine et d’autres courants artistiques des XVIe au XVIIIe siècles: en Italie, aux Pays-Bas et bien sûr au Pays de Galles !

Après une pause lunch dans le square fleuri qui borde le musée, nous nous dirigeons vers le Château de Cardiff (Castell Caerdydd).

Un château vieux de 2000 ans d’histoire : des premiers soldats romains (1er siècle après J.-C.) aux conquérants normands (XIe siècle), des chevaliers de la Cour aux Nobles Bute (tiens, mais c’est le nom de la coquette rue londonienne du quartier de South Kensington !).
A l’intérieur, le château est paré de tours gothiques et les salles sont richement décorées (peintures murales, vitraux, marbres, gravures dans le bois, etc.). Mais entendons-nous, ce n’est pas Versailles !

En revanche, le donjon vaut son tour de garde !

Même si les marches sont ardues à grimper, la vue en haut de l’édifice est spectaculaire. Notamment la collision de la perspective entre cet édifice historique et le pimpant nouveau stade.
A la sortie du château, une boutique attire notre attention avec en devanture le mot le plus long que nous ayons jamais vu. A côté, notre « anticonstitutionnellement » fait pâle figure !

En fin de journée, nous entamons notre longue descente vers la baie de Cardiff. Sous l’influence du 2e marquis de Bute (1793-1848), la ville s’est transformée en un port prospère. A la fin du XVIIIe siècle, lorsque l’industrialisation met le charbon au cœur du moteur économique, le 1er marquis de Bute imagine un canal reliant Cardiff à Merthyr. Son fils John va plus loin en faisant construire des docks. Les Bute Docks ouvrent en 1839 permettant à Cardiff de devenir le premier port de charbon au monde.

Après une bonne heure de marche à travers une zone industrielle loin d’être pittoresque (ce pourquoi les locaux y vont en bus), nous atteignons le front de mer qui ressemble à n’importe quel bord de mer britannique récemment aménagé (cf. Brighton), c’est à dire constitué d’une série de restaurants tous beaux tous neufs. Ça sent le burger grillé, la friture, les épices…

Mais l’art n’est pas en reste. Au loin sur notre gauche, une église norvégienne a été transformée en centre d’art.
Sur la place Roald Dahl, le Wales Millennium Centre accueille des expositions et propose des activités culturelles. Sans oublier les galeries d’art local dont Castle Gallery et Craft in the Bay.

Le soleil de fin d’après-midi nous incite à prendre un verre en terrasse avant de dîner à Mermaid Quay – à l’heure anglaise of course!


Dernière expédition de la journée : atteindre Gelynis Farm, un Guest House B&B, Fruit Farm and Vineyard – voilà pourquoi le nom m’avait tenté ;) -, situé à Morganstown, au nord ouest de Cardiff.


Le taxi nous dépose devant – encore ! – une voie ferrée perdue au milieu d’une campagne boisée, surplombée du splendide Castell Coch. Cette excentricité géographique nous plonge au cœur du verdoyant Taff Trail (Taith Taff), un circuit de 54 miles pour marcheurs ou cyclistes qui relie Cardiff à Holyhead (au nord du Pays de Galles). Un vrai bol d’oxygène.

Gelynis Farm vaut vraiment le détour, tant pour l’hospitalité, que le confort ou le petit déjeuner gallois ! Sachez que ce dernier, à la différence du petit déjeuner anglais, ne comprend pas de beans englués dans une sauce tomate sucrée mais « seulement » un œuf au plat, une saucisse, une tranche de bacon, quelques champignons et rondelles de tomate, accompagnés de brown/white toasts! Des fruits frais et le miel de la ferme sont également servis. L’hôtesse vous sert avec une réelle convivialité et est prompte à commenter les dernières nouvelles. Lors de notre séjour, l’improbable victoire de Boris Johnson sur Ken Livingstone à la mairie de Londres…

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