Jusqu’au 26 mai 2008
Musée du Louvre, aile Denon, 1er étage, 75001, 01 40 20 53 17, 9€
De tempérament difficile, Baccio Bandinelli (1493-1560) n’en est pas moins un artiste apprécié de son temps. Mais la postérité lui rend bien moins hommage qu’à son rival Michel-Ange. Le musée du Louvre entend réparer cette injustice en présentant une quarante de dessins et quelques sculptures de l’artiste.
Baccio Bandinelli (né Bartolommeo Brandini) naît à Florence en 1493, fils d’un important orfèvre de la ville. D’abord apprenti chez son père, il est ensuite placé sous la tutelle du sculpteur Giovanni Francesco Rustici, ami de Léonard de Vinci.
Mais, le talent de Bandinelli en tant que sculpteur est contesté. Notamment après la commande du groupe en marbre Hercule et Cacus (1534), par le pape Médicis Clément VII, pour l’entrée du Palazzo Vecchio à Florence. On reproche à l’oeuvre de Bandinelli son statisme, sa froideur. Bref, de faire pâle figure en comparaison du David de Michel-Ange, situé de l’autre côté de l’entrée du palais. Cette rivalité entre les deux artistes s’éteint lorsque Michel-Ange quitte définitivement Florence pour Rome en 1532. Bandinelli a dès lors la voie libre.
Or, justement, sont très appréciés ses reliefs inspirés des modèles antiques et empreints de l’influence de Donatello (cf. Autoportrait, Déposition, Mercure). L’artiste démontre ici sa grande aptitude au dessin…et à la sculpture. Chez Bandinelli, les deux arts sont liés chez lui car il pense le dessin en terme de relief sculptural. En atteste le clair-obscur de ses dessins, souvent à base de fines hachures, identique à ceux d’une sculpture.