Les oeuvres de la Cité Internationale de la Tapisserie au Collège des Bernardins
Jusqu’au 18 mai 2025
Collège des Bernardins, 20 rue de Poissy, Paris 5e
Entrée libre sur réservation
Le Collège des Bernardins expose 14 tapisseries tissées à Aubusson issues de quatre séries d’ouvrages du célèbre poète britannique J.R.R. Tolkien (1892-1973). C’est la première fois que les tentures quittent la Cité Internationale de la Tapisserie située dans la Creuse.

L’originalité de l’exposition réside dans la volonté de faire découvrir d’autres facettes de la personnalité de Tolkien, surtout connu pour sa trilogie du Seigneur des Anneaux, adaptée au cinéma par Peter Jackson (2001-2003).

La première des tapisseries à avoir vu le jour est une adaptation – la Cité Internationale de la Tapisserie ne livre jamais de copies conformes même si le résultat s’en rapproche – du Hobbit, Bilbo Comes to the Huts of the Raft-Elves (1937). La cartonnière Delphine Mangeret a été chargée de transcrire en grand format (3,20 mètres de hauteur) les petites illustrations, exposées à côté des tentures.
« Dans ce roman, Tolkien inclut un chapitre entier pour convaincre l’un de ses enfants arachnophobe, qu’un tout petit hobbit, pas plus grand que lui, pouvait vaincre des armées d’araignées », commente Jean Chausse (membre de la Tolkien Society), commissaire de l’exposition.

C’est ce côté paternel de l’auteur qui est mis en avant, comme en attestent ses illustrations des Lettres du Père Noël – un recueil de lettres écrites et illustrées par Tolkien pour ses enfants entre 1920 et 1942. « L’auteur allait jusqu’à soudoyer le facteur pour que celui-ci remette à ses enfants des lettres du Père-Noël officiellement timbrées du Pôle Nord », précise J. Chause.

La quatrième série de tenture se rapporte au Silmarillion, une oeuvre publiée à titre posthume par son fils Christopher, qui retrace les premiers âges de l’univers de la Terre du Milieu, cadre de ses romans.
Écrivain, illustrateur, Tolkien était amoureux de la musique, même s’il ne composait pas lui-même. Sa femme, en revanche, était une pianiste accomplie. Tolkien avait confié à Donal Swann, compositeur de variétés, la mise en musique des principaux poèmes contenus dans Le Seigneur des Anneaux. En lien avec l’exposition, des concerts sont proposés les vendredi 4 et 5 avril 2025, par l’Académie musicale de Liesse et l’Orchestre de la Garde républicaine.
Derniers points sur la personnalité méconnue de Tolkien : c’était un fervent défenseur de la nature, un réactionnaire face à la marche au progrès de son temps, et un chrétien très pratiquant. Même si Tolkien s’interdisait de mêler sa foi à ses écrits, le lecteur peut deviner les valeurs qui animent ses héros : l’amour du prochain, le sacrifice de soi, la tentation du Mal, l’humilité des petits, la foi dans l’avenir.
Des recueils de la bibliothèque personnelle de Tolkien, sa toge de professeur à l’Université d’Oxford – où il obtient une chair de philologie à l’âge de 32 ans seulement -, son étui à cigarettes, sont présentés dans la sacristie pour la toute première fois au public.
Un très beau parcours et une programmation culturelle conséquente (lectures, concert, colloque). À ne pas manquer !
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