Jusqu’au 19 janvier 2014
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BnF, quai François Mauriac, Paris XIII
Plus de 350.000 millions d’albums vendus depuis 1961, 35 albums, 111 traductions. La bande-dessinée d’Astérix et Obélix, imaginée par le dessinateur Albert Uderzo et le scénariste René Goscinny, est un succès planétaire. La BnF rend hommage à la complicité des deux génies créateurs.
L’exposition fait suite au don en 2011 par Albert Uderzo à la BnF des planches originales de trois albums d’Astérix : Astérix le Gaulois – premier titre de la série, publié dans le journal Pilote à compter du 29 octobre 1959 -, La Serpe d’or (deuxième épisode) ; et Astérix chez les Belges (24e album), dont R. Goscinny, décédé en 1977, ne pourra voir la publication.
Ces planches de grand format transcrivent le dessin à nu, la subtilité du trait, la verve grotesque et surtout l’illusion de mouvement qui anime les personnages et leur donne vie. Elles permettent, en outre, d’observer l’évolution du style qui s’élabore dans le premier album et se magnifie dans le 24e.
L’exposition s’ouvre sur la rencontre des deux auteurs et leur recherche d’un nouveau type d’ouvrage : une BD qui ne soit pas bêtifiante mais destinée aux enfants autant qu’aux adultes, et n’hésite pas à mettre à mal les clichés de l’époque.
Ils choisissent le thème de « nos ancêtres les Gaulois ». Il est illustré dans l’exposition par un tableau monumental de Lionel Royer emprunté au Musée Crozatier du Puy-en-Velay. Ainsi que par des sculptures du XIXe siècle de Louis Kley, Aimé Millet et Auguste Bartholdi, représentant Brennus et Vercingétorix.
La seconde partie de l’exposition est consacrée aux personnages emblématiques de la BD : Gaulois autant que Romains qui entourent le village comme dans la BD, barbares et alliés. Le village gaulois est représenté par Astérix, Obélix, Idéfix, Abracourcix, Panoramix, Assurancetourix, Cétautomatix, Ordralfabétix, et Agecanonix. Ils sont accompagnés des thèmes qui animent la vie au village : bagarre, amitié, rire, boire et manger, banquet, religion.
L’exposition récapitule les voyages entrepris par les compères gaulois et aborde le « phénomène Astérix » à l’aune des produits dérivés (jeux, jouets, exploitation publicitaire) et des adaptations cinématographiques qui en ont été faites. Sans oublier la création du parc d’attraction éponyme.
La dernière partie révèle les ingrédients de la potion magique qui concourent à la réussite d’Astérix : comique de situation, humour du verbe, art du graphisme, valeurs fortes véhiculées par la série et portées par la réelle complicité entre les deux auteurs (cf. la vidéo de 4mn un peu avant la fin de l’exposition).
L’ouverture de cette rétrospective intervient à quelques jours de la parution du 35ème album, Astérix chez les Pictes, écrit par Jean-Yves Ferri et dessiné par Didier Conrad. Ce qui fait dire à Carine Picaud, commissaire de l’exposition (conservateur, Réserve des livres rares à la BnF) : « Ce double événement montre qu’Astérix appartient à notre patrimoine autant qu’à l’avenir. »