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Quand l’Art déco…

Accueillie au sein même d'un palais Art Déco - le Palais Chaillot -, l'exposition orchestrée par la Cité de l'architecture & du patrimoine propose une rétrospective complète sur le mouvement Art Déco qui a enthousiasmé le monde entier au début des années 1920.

…. séduit le monde

Jusqu’au 17 février 2014

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Cité de l’architecture & du patrimoine, Palais Chaillot, 1 place du Trocadéro, Paris XVI

 

Accueillie au sein même d’un palais Art Déco – le Palais Chaillot -, l’exposition orchestrée par la Cité de l’architecture & du patrimoine propose une rétrospective complète sur le mouvement Art Déco qui a enthousiasmé le monde entier au début des années 1920.

 

Dans un parcours dont la scénographie reprend les formes géométriques caractéristiques du style Art Déco, le visiteur est embarqué dans l’univers commençant à la fin de « l’ère nouille », comme la surnomment les détracteurs de l’Art Nouveau (1890-1914),  jusqu’à l’apogée de l’Art Déco (1919-1940).

Incarné par Hector Guimard, l’Art Nouveau, tout en arabesques et volutes, fait place à un style plus épuré, où la végétation, si elle est toujours source d’inspiration, se contient, ne s’épanche plus. Deux sculptures illustrent parfaitement ce changement de style : Danseuse du Jeu de l’Echarpe de Van Weydevelt Agathon dit Léonard Agathon et Joueuse de Luth de Martel Jan.

L’Art Déco s’adapte à la vie moderne et incarne le premier style véritablement industrialisé. Il s’accompagne du développement de l’aviation et de l’automobile, illustré par une magnifique Bugatti type 40 de 1927 à l’entrée de l’exposition. La Belle Epoque cède le pas aux Années Folles.

La femme moderne fait son entrée sur scène, incarnée par Tamara de Lempicka. Garçonne, elle fume, conduit, pilote (Hélène Boucher), fait du sport (Suzanne Lenglen), choisit son architecte.

L’Exposition internationale des Arts Décoratifs et industriels de 1925 à Paris lui fournit son terreau. Les architectes (Henri Sauvage, Robert Mallet-Stevens, Roger-Henri Expert) s’associent aux décorateurs (André Mare, André Véra, Jacques-Emile Ruhlmann), aux couturiers (Paul Poiret, Jean Patou), ou aux sculpteurs (Martel, Janniot, Sarrabezolles). Cet événement est le clé de voûte du mouvement Art Déco.

Les Grands Magasins du Louvre, les Galeries Lafayette, le Printemps, le Bon Marché confient leurs pavillons à des architectes de renoms. Le pavillon de l’Ambassade de France, le pavillon du Tourisme et l’Hôtel du Collectionneur de J.-E. Ruhlmann attirent de nombreux visiteurs étrangers. Tels le Prince Asaka et la Princesse Nobuko. A leur retour au Japon, le couple fait construire une villa Art Déco, confiée à l’architecte Gondo Yokichi et à Henri Rapin pour la décoration intérieure. Tout vient de France : miroirs, éclairages, papiers peints, portes laquées, poignées, parquets marquetés, etc. Cette résidence princière accueille aujourd’hui le Tokyo Metropolitan Museum.

De même, Shanghai, Saïgon, Dalat, Phnom Penh, Belgrade, Casablanca, New York, Chicago, Montréal, Rio, Sao Paulo érigent des bâtiments ou des décors directement inspirés de l’Art Déco. S’il a été conçu à l’origine pour assouvir les goûts de luxe d’une clientèle de prestige, l’Art Déco a pu être décliné et commercialisé à travers le monde grâce aux nouvelles machines.

Complète, la rétrospective est un brin roborative! Indéniablement intéressantes, les expositions à la Cité de l’architecture & du patrimoine manquent souvent d’allégresse dans leur mise en forme, la configuration de la salle d’exposition temporaire n’aidant pas. Il leur manque  précisément cette association, si chère à l’Art Déco, de champs artistiques variés! En revanche, l’espace atelier-enfants est instructif tout en restant chaleureux.

 

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