Jusqu’au 14 octobre 2007
Musée de la Publicité (3e étage), 107 rue de Rivoli 75001, 01 44 55 57 50, 8€
Le musée de la Publicité expose pour la première fois son fonds d’affiches publicitaires du monde entier: Europe, Etats-Unis, Japon. Panorama de cette collection qui rassemble des chefs-d’oeuvre signés des plus grands noms, dont Gustave Klimt, les frères Beggarstaffs ou le mythique Push Pin Studio.
Deux cents affiches datant de la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours reflètent la passion des collectionneurs pour l’affiche. Un art qui prend son essor dans les pays industrialisés à partir de 1950.
L’affichomane, tel Roger Braun, recherche surtout les « estampes commerciales » étrangères. De son côté, le musée de la Publicité, sensible à l’évolution des modes graphiques, contacte directement les annonceurs, les agences, voire les artistes, pour enrichir son fonds.
L’art de l’affiche se développe initialement en France et en Angleterre – deux pays qui possèdent de grandes imprimeries d’affiches artistiques, dirigées par des créateurs comme le Niçois Jules Chéret (1836-1932).
L’Espagne se distingue quant à elle par son rapport à l’histoire du pays. La guerre de 1936-39 initie une vague de propagande qui passe par l’affiche. Comme l’ont bien compris les graphistes Rafel Tona, Bofarull ou Benages, utilisant l’affiche comme moyen d’expression en faveur de la République.
Mais le terreau de la publicité restent les Etats-Unis. Terre de l’hyperbole par excellence, l’Amérique développe un art de l’affiche s’inspirant de la vie quotidienne (cf. Edward Penfield), reflétant une image bienveillante de la société américaine et positive de l’American way of life. Seymour Chwast, Milton Glaser, Reynold Ruffins et Edward Sorel fondent le Push Pin Studio en 1954, auquel adhèrent de nombreux artistes comme Paul Davis.
Dans chacune des salles, qui couvrent un ou deux pays, des diaporamas montrent en son et lumière les publicités nationales. Si on ne peut guère comprendre les voix chinoises, japonaises ou russes, le visiteur se délecte du message subliminal que veut faire passer chacun des spots. Comme l’amour de la technologie culinaire pour le Japon, avec pour résultat des plats nets et soignés, contrastant avec l’amour de la bête sauvage – montrée sur une assiette avec sa tête, limite encore sanglante, – chez les Chinois!