Gobelins par Nature, XVIe-XXIe siècles
Jusqu’au 31 décembre 2013
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-GOBELINS-PAR-NATURE-NATU2.htm]
Galerie des Gobelins, 42 av. des Gobelins, Paris XIII
A chaque visite de la Galerie des Gobelins, je me surprends à découvrir des oeuvres d’une modernité éclatante. L’exposition « Eloge de la Verdure » présente des tapisseries du XVIe au XXIe siècle. Chaque pièce rivalise de vitalité et d’inspiration poétique.
Pour les beaux-jours, la Galerie des Gobelins a sorti de ses réserves des spécimens à la thématique végétale. Très répandu au Moyen-Age, le motif floral évolue au fil du temps, prenant le visage des « mille-fleurs », du cycle des saisons avec introduction de dieux mythologiques. En passant par la verdure (omniprésence d’une nature verdoyante, touffue, et à partir du XVIe siècle, apparition d’animaux exotiques ou familiers) et les paysages.
Le parcours de l’exposition propose une promenade dans un cadre de verdure conjuguant oeuvres passées et modernes. Ainsi, la Tenture des Saisons de Le Brun (1619-1690) dialogue avec celles de Jean Lurçat (1892-1966).
Parmi les pièces contemporaines, citons Etienne Hadju (1907-1996) qui est superbement représenté avec Jardin bleu, La grande Feuille, Songe au lever du jour et Fête.
Lavande de Pierre Alechinsky (né en 1927) fait contrepoint à Chanson d’Automne de Robert Schumacher (né en 1942).
Les Mille fleurs sauvages de Dom Robert (1907-1997) n’ont d’égal que les Madrépores en fleurs de Pierre Pothier (né en 1925).
Verdure de Samuel Buri (né en 1935) converse avec Vent de Printemps dans l’après-midi de Milva Maglione (1934-2010).
L’Embellie de Paul-Armand Gette (né en 1927) annonce le bleu vertigineux de Velvet Jungle n°1 de Jacques Monory (né en 1934), qui clôt l’exposition.
A noter : ces chassés-croisés résultent de ma propre vision, pas nécessairement celle de la commissaire de l’exposition, Marie-Hélène Massé-Bersani!