A la recherche des oeuvres disparues
Jusqu’au 21 juin 2020
Institut Giacometti, 5 rue Victor Schoelcher, Paris 14e
L’Institut Giacometti présente une enquête sur les sculptures perdues d’Alberto Giacometti (1901-1966). Des archives ont permis aux chercheurs de reconstituer en 3D des oeuvres méconnues de la jeunesse de l’artiste suisse (1920-1935).
Le parcours présente des photographies (Composition en plâtre, 1926/27) et des croquis (Girafe, 1932) des oeuvres perdues, mais aussi un tableau suggérant une sculpture en bois (Composition, vers 1927/30) et des reconstitutions en grande dimension (Mannequin, 1932/33 et Oiseau silence, 1930/33). Toutes ces oeuvres ont disparu dans la nature !
« Ce fut un vrai jeu de piste », m’explique Michèle Kieffer pour monter cette exposition. Entre les croquis très laconiques de l’artiste, le manque de photographies – c’est un luxe dans les années 1920 de photographier les oeuvres dans son atelier – et l’absence de registre de ventes des oeuvres, difficile de trouver la trace des sculptures manquantes !
Parmi les pièces phares de l’exposition figurent :
* une photographie de Giacometti devant Petit homme (1926/27) : sculpture en plâtre dont se débarrasse l’artiste car « cassé et détruit depuis longtemps, envie quelque fois de le refaire, c’était ma première figure », écrivait-il à Pierre Matisse (1954) ;
* la reconstitution en trois dimension de Mannequin, si légère sur ses pieds (au point d’en perdre l’équilibre !) présentée à côté de Femme qui marche, oeuvre majeure de la période surréaliste de Giacometti qui s’inspire de la précédente ;
* l’Oiseau silence est présenté comme une version taille humaine de la Cage surréaliste.
Une petite exposition riche en découvertes et un catalogue d’exposition passionnant. A découvrir !