Les nouvelles salles du mobilier chinois
[fnac:http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-DROIT-D-ENTREE-AU-MUSEE-GUIME.htm]
Hôtel Heidelbach, 19 avenue d’Iéna, Paris 16e
L’hôtel Heidelbach était fermé au public depuis 2015. En raison d’infiltrations découvertes il y a deux ans, qui ont abîmé une partie des collections appartenant au Musée national des Arts asiatiques – Guimet, dont les bureaux administratifs se trouvent loger dans cette belle enseigne. Il rouvre ses portes pour notre plus grand plaisir.
Cet ancien hôtel particulier a été construit en 1913 par l’architecte René Sergent pour Alfred Heidelbach (1852-1922), banquier et président de la Chambre de Commerce des Etats-Unis à Paris. La famille, d’origine juive allemande, a fait fortune en ouvrant de grands magasins dans l’Ouest américain, puis dans la finance à New York.
L’hôtel, témoin de l’architecture néoclassique parisienne, représente l’un des derniers hôtels particuliers construit dans la capitale. En seulement deux ans, Sergent érige trois étages côté rue et un jardin qui borde la rue de Lübeck. « Le RDC est consacré au bureau de Monsieur, le premier étage est réservé aux réceptions, le deuxième étage comprend les appartements de Madame (Julie Heidelbach, née Picard) et Monsieur, le troisième étage est dédié au personnel », explique Daniel Soulié (directeur du développement culturel et des publics).
N’ayant pas de descendants directs, l’hôtel est acheté en 1939 par la Caisse des dépôts et consignations. Il est réquisitionné un an plus tard par l’armée allemande pour loger ses estafettes. L’Etat français le récupère dans les années 1950. En 1991, il devient une annexe du musée Guimet, consacrée aux collections de statuaire bouddhique (essentiellement japonaise), ce qui lui vaut le surnom de « Panthéon bouddhique ». Un pavillon de thé orne le jardin japonisant.
Aujourd’hui, l’hôtel accueille le mobilier chinois des collections du musée, dont les volumes rendent écho à l’architecture du bâtiment. De fait, les armoires laquées sont imposantes car elles étaient destinées aux salles de réception impériales. Le motif du dragon y est omniprésent, voguant au-dessus de l’océan cosmique. Le travail de la laque incrustée renvoie à d’autres motifs chinois classiques : paysages, fleurs, oiseaux.
Une salle du premier étage est dédiée à l’art du thé en Extrême-Orient, pour faire écho au pavillon de thé japonais extérieur, qui rouvrira ses portes au printemps 2018. Le temps que les travaux de mise à sec du jardin soient effectuées. Une collection de textiles sera présentée au RDC. Les étages supérieurs resteront fermés, les services administratifs (financiers, DRH, etc.) ne souhaitant pas quitter leurs bureaux pour les beaux yeux du public ! Néanmoins, leurs portes sont ouvertes lors des Journées Européennes du Patrimoine.
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