Destins Dolganes

 Jeune couple d’éleveurs de rennes de la région de Novorybnoïe. De plus en plus rares sont les dolganes de cette génération à poursuivre une activité dans la toundra. Copyright : Nicolas Mingasson / Observatoire Photographique des PôlesUne exposition photographique de Nicolas Mingasson

Jusqu’au 7 mars 2016

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Musee-LE-MUS-E-DE-L-HOMME-HOMME.htm]

Musée de l’Homme, niveau 1, Palais Chaillot, Paris 16e

Petite exposition au sein du vaste musée de l’Homme rénové, « Destins Dolganes » présentent les oeuvres en tirage argentique de Nicolas Mingasson, photo-journaliste et fondateur de l’Observatoire Photographique des Pôles. Un peuple à l’extrême nord de la Sibérie, isolé et mal connu.

Les Dolganes du Taïmyr vivent dans une péninsule aux conditions climatiques extrêmes – la neige recouvre les rues de septembre à mai – qui reste largement interdite aux étrangers. D’où le faible nombre d’études scientifiques et travaux photographiques à leur égard. Nicolas Mingasson est l’un des rares occidentaux à avoir obtenu l’autorisation de s’y rendre régulièrement.

Traditionnellement, ces familles sont des éleveurs de rennes, autrefois nomades, vivant au rythme de la transhumance de leurs troupeaux à travers la troundra, mais pour beaucoup aujourd’hui sédentaires. Si les anciens restent ancrés dans leur village, où peu d’activité est possible à part guetter l’apparition du soleil, leurs enfants et petits-enfants rêvent d’un avenir loin de leur terre natale.

C’est qu’Internet est arrivé jusqu’aux confins de l’Arctique russe ! Les jeunes communiquent avec leurs cousins déjà émigrés sur Skype et rendent visite à leurs grands-parents en motoneige. Ils portent des équipements « technique » de marques occidentales tandis que leurs aînés revêtent encore des vêtements fabriqués à partir de peau de rennes. Les maisons regroupent deux ou trois familles qui se partagent une cuisine – seule pièce chauffée (au poêle) et équipée d’un point d’eau (un évier – ils ne prennent donc jamais de douche ?!!). Si l’ordinateur a fait son apparition, les filets de pêche sèchent toujours au beau milieu du salon.

Vladimir est un ancien pêcheur à la retraite du village dolgane de Novorybnoïe, sur les rives de la rivière Khatanga. Aujourd'hui, il poursuit son activité de pêcheur pour subvenir à ses propres besoins. Une activité qui lui permet aussi de rester en contact avec ses propres racines. Copyright : Nicolas Mingasson / Observatoire Photographique des Pôles

Les 70 photos grand format, en noir et blanc, de Nicolas Mingasson permettent autant de découvrir un peuple dont je n’avais jamais entendu parlé qu’elles illustrent la transition de ces cultures traditionnelles vers la modernité. Le plus touchant : l’album de familles dolganes qui nous offre une vision intime du quotidien de ces familles. Et nous font font prendre conscience que ces gens à l’autre bout du monde portent comme nous des costumes-cravates pour les mariages, immortalisent leurs journées de ski ou encore capturent le premier sourire de leurs enfants !

Taggé .Mettre en favori le Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *