Jusqu’au 9 juillet 2007
Musée du Louvre, Aile Sully, salle de la Chapelle 75001, 8,50€ (9€ à partir du 1er juillet 2007), 6€ de 18h à 21h45 les mercredi et vendredi
Collectionneur visionnaire, le docteur Louis La Caze (1798-1869) lègue au « musée de Paris » le plus important legs de son histoire – 583 peintures – en 1869. Aujourd’hui, le musée du Louvre lui rend hommage.
C’est suite à une mission de récolement des dépôts du département des Peintures (2001) que Guillaume Faroult, commissaire de l’exposition, a pris conscience de l’abondance des oeuvres léguées par le docteur La Caze et de l’opportunité de les rassembler. Afin de mettre en valeur les pièces maîtresses de la collection – tel le Pierrot dit autrefois Gilles (vers 1717) de Jean-Antoine Watteau (1684-1721) – qui proposent « une histoire colorée, vivement empâtée et finalement très humaniste de la peinture de notre pays » (G. Faroult).
Pour prolonger cet acte d’ouverture et de partage d’une passion artistique, l’exposition tend à mesurer l’influence des oeuvres de la collection sur la création des artistes débutants après 1840, comme Edouard Manet (1832-1883) ou Henri Fantin-Latour (1836-1904). La collection Louis La Caze offre en effet une vision originale de l’art à une époque ou Jean-Baptiste-Siméon Chardin (1699-1779), François Boucher (1703-1770), Nicolas de Largilliere (1656-1746), etc. n’étaient pas encore « muséifiés ».
Toutes les oeuvres ne pouvant pas tenir dans une seule pièce, le musée propose un dépliant qui indique au visiteur où trouver au sein du Louvre les autres peintures léguées par La Caze. Suivant les voeux du défunt, le musée de Paris a conservé 275 oeuvres et a réparti les 308 restantes dans les musées de province.
Après Paris, l’exposition ira au musée des Beaux-Arts de Pau, d’où est originaire la famille La Caze, puis à la Wallace Collection de Londres, créée par Richard Seymour-Conway – 4e marquis d’Hertford (1800-1870), contemporain de Louis La Caze et brillant collectionneur de sa génération.